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Résumé
Le retrait social du nourrisson est un facteur de risque pour le développement non optimal de l’enfant ; il est donc important d’identifier les facteurs de risque associés au retrait. Dans un large échantillon communautaire (N = 19 017), nous cherchons à savoir si les symptômes de la dépression post-partum (PPD ; mesurée avec l’échelle de dépression post-natale d’Edinburgh) de la mère et du partenaire et la prématurité sont des prédicteurs du retrait social du nourrisson (mesuré avec l’échelle de détresse du bébé). Le retrait a été évalué à 2-3, 4-7 et 8-12 mois après l’accouchement. Les régressions linéaires ont montré que la prématurité permettait de prédire un retrait social plus important du nourrisson à tous les moments, et que les symptômes maternels de DPP étaient positivement associés au retrait à 2-3 mois. Les régressions logistiques ont montré que la probabilité d’un retrait social élevé augmentait avec les niveaux élevés de symptômes maternels de DPP à 2-3 et 8-12 mois. Les symptômes de DPP du partenaire n’étaient pas associés au retrait. Les études futures devraient examiner comment les symptômes de la DPP et la prématurité peuvent influer sur le développement individuel du retrait social.
Note de l’expert : Ce n’est pas la première étude qui montre la vulnérabilité des bébés prématuré à développer du retrait relationnel, et ce n’est pas non plus la première étude qui fait le lien entre dépression post natal maternelle et retrait relationnel. Ici, le lien entre ces deux facteurs de risques est mis en évidence et démontre s’il est encore nécessaire que :
- le dépistage de la depression poste natale est absolument nécessaire
- que le suivit des prématurés doit se faire aussi sur l’axe du développement socio émotionnelle
- enfin qu’il faut être particulièrement attentif à cette population hautement vulnérable.